Le Dit des rues de Paris

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Le Dit des rues de Paris

Guillot de Paris ca 1280-1300

Ci commence le Dit des rues de Paris

Maint dit a fait de Roys, de conte
Guillot de Paris en son conte.
Les rues de Paris briement
A mis en rime. Oiez comment.

Quartier d'Outre le Petit pont ou de l'Université

La rue de la Huchete à Paris
Premiere, dont pas n'a mespris[1].
Asés tost trouva Sacalie,
Et la petite Bouclerie,
Et la grant Bouclerie aprés,
Et Hérondale tout enprés.
En la rue Pavee alé,
Où a maint visage halé[2].
La rue a l'Abé Saint-Denis
Siet[3] asés près de Saint-Denis[4].
De la Grant rue Saint-Germain
Des Prez, si fait rue Cauvain,
Et puis la rue Saint-Andri.
Dehors mon chemin s'estendi
Jusques en la rue Poupée.
Adonc ai ma voie adrecee,
En la rue de la Barre vins,
Et en la rue à Poitevins,
En la rue de la Serpent.
De ce de riens ne me repent[5].
En la rue de la Platrière,
La maint[6] une Dame loudiure[7]
Qui maint chapel a fait de fueille[8].
Par la rue de Haute Feulle,
Ving en la rue de Champ-petit.
Et au desus est un petit[9]
La rue du Puon vraiement.
Je descendi tout belement[10]
Droit à la rue de Cordeles :
Dames i a[11], le descort[12] d'elles
Ne voudroie avoir nullement.
Je m'en alai tout simplement
Diluecques[13] au Palais de Termes
Où il a celiers et citernes :
En cette rue a mainte court[14],
La rue aux hoirs de Harecourt.
La rue Pierre Sarrazin
Où l'en essaie maint roncin[15]
Chascun an, comment c'on[16] le hape[17].
Contreval[18] rue de le Harpe
Ving en la rue Saint-Sevring,
Et tant fis c'au carrefour ving.
La Grant-Rue trouvai briement.
De la entrai, premierement
Trouvai la rue As Escrivains[19].
De cheminer ne fu pas vains[20] :
En la petite ruelete
Saint-Sevrin, mainte meschinnete[21]
S'i louent souvent et menu[22]
Et font batre[23] le trou velu
Des fesseriaus[24], que que nus die[25].[26][27]
En la rue Erembourc de Brie
Alai, et en la rue o Fain[28].
De cheminer ne fu pas vain[20]:
Une femme vi batre lin[29].
Par la rue Saint-Mathelin,
En l'encloistre m'en retourné
Saint-Beneoit le bestourné.
En la rue as hoirs de Sabonnes[19],
A deux portes belles et bonnes[30].
La rue à l'Abbé de Cligny
Et la rue au Seigneur d'Igny
Sont prés de la rue o Corbel[28].
Desus siet[3] la rue o Ponel[28]
E la rue a Cordiers aprez,
Qui des Jacopins siet[3] bien prez.
Encontre[31] est rue Saint-Estienne :
Que Diex[32] en sa grâce nous tiengne
Que de s'amour aions mantel[33].
Lors descendi en Fresmantel.
En la rue de l'Oseroie,
Ne sai comment je desvouroie[34]
Ce c'onques[35] nul jour ne voué
Ne à Pasques[36], ne a Noué[37][38].
En la rue de l'Ospital
Ving : une femme i despital[39]
Une autre femme folement
De sa parole moult vilment[40].
La rue de la Chaueterie
Trouvai, n'alai pas chiés Marie[41]
En rue Saint-Syphorien,
Où maingnent[6] li logipcien[42].
En prés est la rue du Moine
Et la rue au Duc de Bourgoingne.
Et la rue des Amandiers prez
Siet[3], en une autre rue enprez
Qui a non rue de Savoie.
Guillot de Paris tint sa voie
Droit en la rue Saint-Ylaire,
Où une Dame debonnaire
Maint[6], c'on[16] apele Giete Das.
En contre est la rue Judas,
Puis la rue du Petit-Four,
C'on[16] apelle le Petit-Four
Saint-Ylaire et puis Clos-Burniau,
Ou l'en a rosti maint bruliau[43],
Et puis la rue du Noier,
Ou pluseurs Dames por louier[44]
Font souvent batre leur cartiers[45].[27]
En prez est la rue a Plastriers.
Et parmi[46] la rue as Englais[19]
Ving a grant feste et a grant glais[47].
La rue a Lavendières tost
Trouvai. Prez d'iluec[13] assez tost
La rue qui est belle et grant
Sainte-Genevieve la grant,
Et la petite ruelete
De quoi l'un des bous chiet[48] sus l'etre,
Et l'autre bout si se raporte
Droit a la rue de la Porte
De Saint-Marcel. Par Saint-Copin,
En contre est la rue Clopin,
Et puis la rue Traversainne
Qui siet[3] en haut bien loins de Sainne.
En prèz est la rue des Murs :
De cheminer ne fut pas mus[49].
Jusqu'à la rue Saint-Vitor,
Ne trouvai ne porc ne butor[50],
Mes femme qui autre conseille[51].
Puis truis[52] la rue de Verseille
Et puis la rue du Bon-Puis :
La maint[6] la femme a i[53] chapuis[54]
Qui de maint ho[55] a fait ses glais[47][56].
La rue Alexandre Lenglais
Et la Pavee-Goire[57],
La bui ge[58] de bon vin de beire.[57]
Et la rue Saint-Nicolas
Du Chardonnai ne fu pas las.
En la rue de Bièvre vins :[57]
Ilueques i petit[59] m'assis.[57]
D'iluec[13] en la rue Perdue,
Ma voïe ne fu pas perdue.
Je m'en reving droit en la place
Maubert, et bien trouvai la trace
D'iluec[13] en la rue a Trois-Porte
Dont l'une le chemin raporte
Droit a la rue de Gallande,
Ou il n'a ne forest[60] ne lande,
Et l'autre en la rue d'Aras,
Ou se nourrissent maint grant ras.
En prés est rue de l'Escole :
La demeure Dame Nicole.
En celle rue, ce me samble
Vent-on et fain[61] et fuerre[62] ensamble.
Puis la rue Saint-Julïen
Qui nous gart[63] de mauvais lïen[64].
M'en reving en la Bucherie
Et puis en la Poissonnerie.

C'est verité que vous despont[65],
Les rues d'outre-Petit-Pont
Avons nommées toutes par non
Guillot qui de Paris ot nom :
Quatre-vingt par conte en y a,
Certes plus ne mains n'en y a.

En la Cité isnelement[66]
M'en ving aprés privéement.

Les rues de la Cité

La rue du Sablon par m'ame[67],
Puis rue Neuve Nostre Dame.
En près est la rue a Coulons.
D'iluec[13] ne fu pas mon Cuer[68] lons :
La ruele trouvai briement[69]
De Saint-Christofle, et ensement[70]
La rue du Parvis bien prés,
Et la rue du Cloistre aprés,
Et la Grant-rue Saint-Christofle.
Je vi, par le trelis[71] d'un cofre,
En la rue Saint-Père a Beus,
Oisïaus qui avoient piez beus[72],
Qui furent pris sus la marinne[73].
De la rue Sainte-Marine
En la rue Cocatris vins,
Ou l'en boit souvent de bons vins,
Dont maint homs[74] souvent se varie[75].
La rue de la Confrarie
Nostre-Dame, et en Charoui
Bonne taverne achiez ovri[76].
La rue de la Pomme assez tost
Trouvai, et puis aprèz tantost
Ce fu la rue as Oubloiers[19][77].
La maint[6] Guillebert a braiés[78][79].
Marcé Palu, la Juerie,
Et puis la petite Orberie,
Qui en la Juerie siet[3],
Et me samble que l'autre chief
Descent droit en la rue a Feves
Par deça la maison o[28] Fevre[80],
La Kalendre et la Ganterie
Trouvai, et la grant Orberie,
Aprez, la Grant Bariszerie,
Et puis aprés, la Draperie
Trouvai et la Chaveterie.
Et la ruele Sainte-Crois,
Ou l'en chengle[81] souvent des cois[82],[83][84],
La rue Gervese Lorens,
Ou maintes Dames ygnorens
Y maingnent qui de leur quiterne[85].
Enprés rue de la Lanterne,
En la rue du Marmouset,
Trouvai i[53] homme qui mufet[86]
Une muse corne bellourde[87].
Par la rue de la Coulombe,
Alai droit o[28] port Saint-Landri :
La demeure Guiart Andri.
Femmes qui vont tout le chevés[88]
Maingnent en rue du Chevés.
Saint-Landri est de l'autre part,
La rue de l'Ymage départ[89].
La ruele, par Saint-Vincent,
En bout de la rue descent
De Glateingni, ou bonne gent
Maingnent et dames o[28] cors gent[90],
Qui aus hommes, si com moi semblent,
Volentiers charnelment[91] assamblent[92].[27].
La rue Saint-Denis de la Chartre,
Ou pluseurs Dames en grant chartre[93]
Ont maint vis[94] en leur con[95] tenu[96],
Comment qu'ils soient contenu[97].[27]
En ving en la Peleterie :
Mainte penne[98] i vi esterie[99].
En la faute du pont m'asis.
Certes il n'a que trente-sis
Rues contables en Cité,
Foi que doi benedicité.

Quartier d'Outre le Grand pont ou de la Ville

Par deça Grant-Pont erraument[100]
M'en ving, sachiez bien vraiement,
N'avoie alenas[101] ne poinson[102][103].
Premiere, la rue o Poisson[28],
La rue de la Saunerie
Trouvai, et la Mesgneiscerie,
L'Escole et rue Saint-Germain
A Couroiers. Bien vint a main
Tantost la rue a Lavendières,
Ou il a maintes lavendières,
La rue a Moignes de Jenvau,
Porte a a mont[104] et porte a vau[105],
En prèz rue Jehan Lointier.
Là ne fu je pas trop lointier[106]
De la rue Bertin Porée.
Sanz faire nule eschaufourrée[107],
Ving en la rue Jehan l'Éveillier :
Là demeure Perriaus Goullier.
La rue Guillaume Porée prés
Siet[3], et Maleparole emprés,
Où demeure Jehan Asselin.
Parmi[46] le Perrin Gasselin
Et parmi[46] la Herengerie,
M'en ving en la Tableterie.
En la rue à Petis Soulers
De basenne, tout fu souilliés
D'esrer[108] ce ne[109] mie fortune.
Par la rue Sainte-Aportune,
Alai en la Charonnerie
Et puis en la Feronnerie.
Tantost trouvai la Mancherie
Et puis rue de la Cordoüanerie.
Prez demeure Henri Bourgaie
La rue Baudouin Prengaie
Qui de boire n'et pas lanier[110].
Par la rue Raoul l'Avenier
Alai o[28] siège à Descarcheeurs.
D'iluec[13] m'en alai tantost ciex[111]
Un tavernier en la viez place
A Pourciaus. Bien trouvai ma trace,
Guillot qui point d'eur bon n'as[112].
Parmi[46] la rue à Bourdonnas,
Ving en la rue Thibaut a Dez.
Un hons[74] trouvai en ribaudez[113].
En la rue de Béthisi
Entré, ne fu pas éthisi[114].
Assez tost trouvai Tirechape.
N'ai garde que rue m'eschape,
Que je ne sache bien nommer
Par non, sanz nule mesnommer[115].
Sanz passer guichet ne postis[116],
En la rue o Quains de Pontis[28],
Fis un chapia[117] de violete.
La rue o Serf[28] et Gloriete
Et la rue de l'Arbre Sel,
Qui descent sus un biau ruissel[118],
Trouvai, et puis Col de Bacon,
Ou l'en a trafarcié[119] maint con.[27]
Et puis le Fossé Saint-Germain,
Trou Bernart trouvai main à main[120].
Part ne compaigne[121] n'atendi,
Mon chemin a val s'estendi
Par le Saint-Esperit, de rue
Sus la rivière en la Grant Rue,
Seigneur, de la porte du Louvre.
Dames y a gentes[90] et bonnes,
De leur denrées trop sont riche.
Droitement parmi[46] Osteriche,
Ving en la rue Saint-Honouré.
La trouvai ge mestre Huré,
Lés lui seant Dames polies.
Parmi[46] la rue des poulies,
Ving en la rue Daveron :
Il y demeure un gentis-hon[74].
Par la rue Jehan Tison
N'avoie talent de proier[122],
Mes, par la Crois de Tiroüer,
Ving en la rue de Neele,
N'avoie tabour ne vïele.
En la rue Raoul Menuicet,
Trouvai un homme qui mucet[123]
Une femme en terre[124] et en siet[3].
La rue des Estuves enprés siet[3].
Enprés est la rue du Four.
Lors entrai en un carefour,
Trouvai la rue des Escus.
Un homs[74] a granz ongles locus[125]
Demanda : « Guillot, que fés tu ? »
Droitement de Chastiau Festu
M'en ving à la rue a Prouvoires,
Ou il a maintes pennes vaires[126].
Mon cuer[68] si a bien ferme veue.
Par la rue de la Croiz Neuve
Ving en la rue Raoul Roissole,
N'avoie ne plais[127] ne sole[127].
La rue de Monmatre trouvé,
Il est bien seu et prové.
Ma voie fut délivre[128] et preste[129] :
Tout droit par la ruelle e Prestre[130],
Ving à la pointe Saint-Huitasse.
Droit et avant sui[131] ma trace
Jusques en la Tonnelerie.
Ne sui pas cil[132] qui trueve[133] lie[134],
Mais par devant la Halle au blé,
Ou l'en a mainte foiz lobé[135],
M'en ving en la Poisonnerie
Des Halles, et en la Formagerie.
Tantost trouvai la Ganterie,
A l'encontre[31] est la Lingerie.
La rue o Fevre[28] siet[3] bien prés,
Et la Cossonnerie aprés.
Et por moi miex garder des halles[136],
Par desouz les avans des halles,
Ving en la rue à Prescheeurs.
La bui[137] avec frères meneurs[138],
Dont je n'ai pas chiere marie[139].
Puis alai en la Chauverie,
Asez prés trouvai Maudestour
Et le carrefour de la Tour,
Où l'en giete mainte sentence
En la maison à dan Sequence[140].
Le puis[141] le carrefour depart[89],
Jehan Pincheclou d'autre part
Demoura tout droit a l'encontre[31].
Or dirai sanz faire lonc conte[142].
La Petite Truanderie
Es rues des Halles s'alie.
La rue au Cingne, ce me samble,
Encontre Maudestour assamble
Droit à la Grant Truanderie.
Et Merderiau n'obli je mie,
Ne la petite ruelete
Jehan Bingne, par Saint-Cler, surete[143].
Mon chemin ne fu pas trop rogue[144] :
En la rue Nicolas Arode
Alai, et puis en Mauconseil.
Une Dame vi sus un seil[145],
Qui moult se portoit noblement.
Je la saluai simplement,
Et elle moi, par Saint Loÿs.
Par la rue Saint-Denis,
Ving en la rue As Ouës[19] droit.
Pris mon chemin et mon adroit
Droit en la rue Saint-Martin,
Où j'oï chanter en latin
De Nostre Dame un si dous chans.
Par la rue des Petis Chans,
Alai droitement en Biaubourc,
Ne chassoie chievre ne bouc[146].
Puis truis[52] la rue a Jougleeurs :
C'on[16] ne me tiengne à jengleeurs[147].
De la rue Gieffroi l'Angevin
En la rue des Estuves vin,
Et en la rue Lingarière,
Là où l'en a mainte plastriere
D'archal mise en œuvre pour voir
Pluseurs gens pour leur vie avoir.
Et puis la rue Sendebours
La Trefilliére a l'un des bous,
Et Quiquenpoit que j'ai moult chier[148],
La rue Auberi le Bouchier
Et puis la Conreerie aussi.
La rue Amauri de Roussi
Encontre Trousse-Vache chiet.
Que Diex[32] gart[63] qu'il ne nous meschiet[149].
Et la rue du Vin-le-Roy,
Dieu grâce ou n'a point de desroy[150].
En la Viez-Monnoie par sens
M'en ving aussi con par à sens[151],
Au desus d'iluec[13] un petit,
Trouvai le Grant et le Petit
Marivaux. Si comme il me samble,
Li uns a l'autre bien s'asamble.
Au desous siet[3] la Hiaumerie,
Et asés près la Lormerie,
Et parmi[46] la Basennerie.
Ving en la rue Jehan le Conte
La Savonnerie en mon conte
Ai mise. Par la Pierre o Let[28]
Ving en la rue Jehan Pain Molet,
Puis truis[52] la rue des Arsis :
Sus un siege un petit m'assis
Pour ce que le repos fu bon.
Puis truis[52] les deux rues Saint Bon.
Lors ving en la Buffeterie :
Tantost trouvai la Lamperie
Et puis la rue de la Porte
Saint-Mesri. Mon chemin s'aporte
Droit en la rue a Bouvetins.
Par la rue a Chavetiers tins
Ma voie en rue de l'Estable
Du Cloistre, qui est honestable[152],
De saint Mesri, en Baillehoe,
Ou je trouvai plenté[153] de boé[154]
Et une rue de renon,
Rue neuve Saint-Mesri a non.
Tantost trouvai la Court Robert
De Paris. Mes, par Saint Lambert,
Rue Pierre o Lart[28] siet[3] prés,
Et puis la Bouclerie aprés.
Ne la rue n'oubli ge pas
Symon le Franc. Mon petit pas
Alai vers la Porte du Temple,
Pensis, ma main delez ma temple.
En la rue des Blans Mantiaus
Entrai, où je vis mainte piaus
Metre en conroi[155], et blanche et noire.
Puis truis[52] la rue Perrenele
De Saint-Pol, la rue du Plastre,
Ou maintes Dames leur emplastre[156]
A maint compaignon ont fait batre[23],
Ce me samble, pour eulz esbatre[157].[27]
En près est la rue du Puis.
La rue à Singes aprés pris,
Contreval[18] la Bretonnerie
M'en ving plain de mirencolie[158],
Trouvai la rue des Jardins,
Où les Juÿs maintrent[6] jadis.
O[28] carrefour du Temple vins,
Où je bui plain henap[159] de vin,
Pour ce que moult grant soif avoie.
Adonc me remis à la voie :
La rue de l'Abbeie du Bec
Helouin trouvai par abec[160].
M'en alai en la Verrerie,
Tout contre val[18] la Poterie.
Ving o[28] carefour Guillori :
Li un dit ho[161], l'autre hari[162],
Ne perdi pas mon essïen[163].
La ruelete Gencien
Alai, ou maint[6] un biau[164] varlet[165],
Et puis la rue Andri Mallet.
Trouvai la rue du Martrai,
En une ruele tournai,
Qui de Saint-Jehan voie a porte[166]
En contre la rue à Deux Portes.
De la Viez Tiesseranderie,
Alai droit en l'Esculerie
Et en la rue de Chartron,
Où mainte dame en chartre ont
Tenu maint vit, par saint Norier[167].[27]
En la rue du Franc-Monrier
Alai et Vuiez Cimetiere
Saint-Jehan meisme en ce tiere.
Trouvai tost la rue du Bours
Tibout, et droit a l'un des bous,
La rue Anquetil-le-Faucheur :
La maint[6] un compains tenchëeur[168].
En la rue du Temple alai,
Isnelement[66] sanz nul delai.
En la rue au Roy-de-Sezille
Entrai, tantost trouvai Sedile :
En la rue Renaut-le-Fèvre
Maint[6] ou el vent et pois et feves[169].
En la rue de Pute-y-Muce,
M'en entrai en la maison Luce,
Qui maint[6] en rue de tyron,
Des Dames ymés[170] vous diron.
La rue de l'Escouffle est prés,
Et la rue des Rosiers prés,
Et la Grant-rue de la Porte
Baudeer, si con[16] se comporte
M'en alai en rue Percié.
Une femme vi destrecie[171]
Pour soi pignier[172] qui me donna
De bon vin. Ma voie adonna
En la rue des Poulies-Saint-Pou,
Et au-desus d'iluec[13] un pou[173][174],
Trouvai la rue à Fauconniers,
Ou l'en trueve[133] bien por deniers[175],
Femmes por son cors[176] soulacier[177][178].[27]
Parmi[46] la rue du figuier,
Et parmi[46] la rue à Nonnains
D'Iere, vi chevaucher deux nains
Qui moult estaient esjoï[179].
Puis truis[52] la rue de Joÿ
Et la rue Forgier l'Anier.[180]
Je ving en la Mortelerie,
Où a mainte tainturerie.
La rue Ermeline-Boiliaue,
La rue Garnier desus l'Yaue
Trouvai, a ce mon cuer[68] s'atyre,
Puis la rue du Cimetire
Saint-Gervais, et puis l'Ourmeciau.
Sanz passer fosse ne ruissiau,
Ne sanz passer planche ne pont,
La rue a Moines-de-Lonc-Pont
Trouvai, et rue Saint-Jehan
De Grève, ou demeure Jouan,
Un homs[74] qui n'a pas veue saine.
Prés de la ruele de Saine,
En la rue Sus la Rivière,
Trouvai une fausse estrivière[181].
Si m'en reving tout droit en Greve,
Le chemin de riens ne me greve.
Tantost trouvai la Tanerie,
Et puis après la Vanerie,
La rue de la Coifferie,
Et puis aprés la Tacherie,
Et la rue aus Commanderesses,
Ou il a maintes tencheresses[182],
Qui ont maint homme pris o brai[183].
Par le Carefour de Mibrai,
En la rue Saint-Jacque et ou Porce,
M'en ving, n'avoie sac ne poce[184],
Puis alai en la Boucherie.
La rue de l'Escorcherie
Tournai. Parmi[46] la Triperie
M'en ving en la Poulaillerie
Car c'est la derreniere rue
Et si siet[3] droit sus la Grant-Rue.

Guillot si fait à tous savoir
Que, par deça Grant Pont, pour voir,
N'a que deus cent rues mains sis,
Et en la Cité, trente sis,
Outre Petit-Pont, quatre vingt,
Ce sont dis mains de seize vingt,
Dedenz les murs non pas dehors.
Les autres rues ai mis hors
De sa rime puisqu'il n'ont chief[185].
Ci vont faire de son Dit chief.

Guillot, qui a fait maint biaus dis,
Dit qu'il n'a que trois cent et dis
Rues à Paris vraiement.
Le dous Seigneur du firmament
Et sa trés douce chiere mere
Nous deffende de mort amere.

Explicit le Dit des Rues de Paris

Informations bibliographiques sur Le Dit des rues de Paris

Nom de la page : Le Dit des rues de Paris
Auteurs : http://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Le_Dit_des_rues_de_Paris&action=history
Éditeur : Wikisource
Dernière révision : 20 août 2009 14:58 UTC
Page consultée le : 20 août 2009 14:58 UTC
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Le Dit des rues de Paris, poème de 554 vers octosyllabiques à rimes plates, est écrit à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle (entre 1300 et 1310 d'après Edgar Mareuse) par un certain Guillot (ou Guiot), indéniablement lettré. Ce manuscrit, écrit en ancien français, a été publié pour la première fois en 1754, plus de 4 siècles après qu'il soit composé, par l'abbé Lebeuf, il a été revu et annoté en 1875 Edgar Mareuse, on trouve donc ici ou la des différences d'interprétations/traductions entre les différentes versions publiées. Ce dit des rues est à prendre comme un plan de Paris qu'on lirait en marchant. Enfin en 2012 le texte est revu par Catherine Nicolas, maître de conférence en Langue et Littérature du Moyen Âge à l'université Paul-Valéry de Montpellier[186].

Voir aussi

Notes et références

  1. ↑ Dont il ne peut y avoir de méprise
  2. ↑ Halé : Air sec et chaud qui brunit le teint, mais être mis au hale signifiait être accroché à la potence (Le Jargon et Jobelin: comprenant cinq ballades inédites d'après le manuscript de la Bibliothèque ... par François Villon , Auguste Charles Joseph Vitu), fait ici référence à une rue mal famée, peuplée de gibiers de potence, aux visages peu avenants
  3. ↑ 3,00, 3,01, 3,02, 3,03, 3,04, 3,05, 3,06, 3,07, 3,08, 3,09, 3,10, 3,11 et 3,12 Siet : se trouve
  4. ↑ Collège et hôtel Saint-Denis situés au bout de la rue. Démolis lors du percement de la rue Dauphine
  5. ↑ Sans que je m'en repente
  6. ↑ 6,0, 6,1, 6,2, 6,3, 6,4, 6,5, 6,6, 6,7, 6,8 et 6,9 Maint, maintrent, mai(n)gnent : habite, habitent
  7. ↑ Loudiere, loudière, lodiere, femme de mauvaise vie, garce, prostituée
  8. ↑ Chapeaux de fleurs ou de verdure
  9. ↑ Et au desus est un petit : et un tout petit-peu au dessus
  10. ↑ Belement : de la façon qui convient, dans de bonnes conditions
  11. ↑ Dames i a : Il y a des dames
  12. ↑ Descort : désaccord, dispute
  13. ↑ 13,0, 13,1, 13,2, 13,3, 13,4, 13,5, 13,6 et 13,7 Iluec, iluecque : (de) là, (d') ici
  14. ↑ Dans cette rue il y a de nombreuses cours
  15. ↑ Roncin : cheval
  16. ↑ 16,0, 16,1, 16,2, 16,3 et 16,4 Con : qu'on
  17. ↑ Hape : happer, prendre - Comment con le hape : de quelque façon qu'on le prenne
  18. ↑ 18,0, 18,1 et 18,2 Contreval : en descendant
  19. ↑ 19,0, 19,1, 19,2, 19,3 et 19,4 As : aux
  20. ↑ 20,0 et 20,1 De cheminer ne fu pas vains : Je ne marchai pas en vain
  21. ↑ Meschinette : fillette, jeune fille, jeune servante, jeune maîtresse
  22. ↑ Souvent et menu ou menu et souvent : avec fréquence et rapidité, idée de petite durée et de répétition
  23. ↑ 23,0 et 23,1 Batre : employé dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien (Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours - Auguste Scheler, 1861 (P.36))
  24. ↑ Fesseriaus : parties naturelles de l'homme Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du 9e au 15e siècle par Godefroy, Frédéric Eugène, 1826-1897; France. Ministère de l'éducation nationale; Godefroy, P. (P.769)
  25. ↑ Que que nus die : quoi que l'on dise
  26. ↑ Voici la traduction que propose Catherine Nicolas dans Le Dit des Rues de Paris, éd. et traduction, aux Éditions de Paris, 2012 « Dans la minuscule rue Saint-Séverin, une bande de fillettes louent volontiers et prestement leurs services et se font battre le trou velu à coup de verges, quoi qu'on en dise »
  27. ↑ 27,0, 27,1, 27,2, 27,3, 27,4, 27,5, 27,6 et 27,7 Les parties soulignées ne sont pas reproduites dans certaines éditions, au motif que « Les vers omis ici et en d'autres endroits ne contiennent que des descriptions de lieux qui étaient tolérés alors »
  28. ↑ 28,00, 28,01, 28,02, 28,03, 28,04, 28,05, 28,06, 28,07, 28,08, 28,09, 28,10, 28,11, 28,12, 28,13 et 28,14 O : au
  29. ↑ je vois une femme battant son linge
  30. ↑ La rue de la Sorbonne s'appelait, avant 1281, rue des Deux Portes
  31. ↑ 31,0, 31,1 et 31,2 Encontre : en face, à l'encontre
  32. ↑ 32,0 et 32,1 Diex : dieux
  33. ↑ De son amour soyons protégés, à l'abri
  34. ↑ Je ne sais comment je désavouerai
  35. ↑ C'onques : de manière que jamais, de façon à ce que jamais, jamais
  36. ↑ Pasques : Pâques
  37. ↑ Noué : Noël
  38. ↑ Ni à Pâque, ni à Noël
  39. ↑ Despitale : méprisable - Despitance : mépris
  40. ↑ Vilment : d'une manière vile
  41. ↑ Je n'allai pas chez Marie
  42. ↑ Logipcien, ferait référence à un Égyptien diseur de bonne aventure
  43. ↑ Bruliau : fagot. L'expression rôtir le bruliau, ancêtre de rôtir le balai, renvoi au libertinage dans cette rue
  44. ↑ Louier : louer
  45. ↑ Cartier : employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme (Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours - Auguste Scheler, 1861 (P.308))
  46. ↑ 46,0, 46,1, 46,2, 46,3, 46,4, 46,5, 46,6, 46,7, 46,8 et 46,9 Parmi : au milieu de, à travers
  47. ↑ 47,0 et 47,1 Glais : plaintes, bruit
  48. ↑ Chiet : tombe
  49. ↑ Mus : fatigué
  50. ↑ Butor : homme grossier, stupide, buté
  51. ↑ Une femme qui en conseille une autre
  52. ↑ 52,0, 52,1, 52,2, 52,3, 52,4 et 52,5 Truis : trouver
  53. ↑ 53,0 et 53,1 I : un
  54. ↑ Chapuis : le charpentier et aussi le billot pour le supplice
  55. ↑ Ho : homme ou troupeau, avec Guillot je penche pour un troupeau d'hommes
  56. ↑ Cette ribaude a connu plus d'un homme
  57. ↑ 57,0, 57,1, 57,2 et 57,3 La rime m'échappe
  58. ↑ Bui-ge : je bus
  59. ↑ Ilueques i petit : là un peu
  60. ↑ Forest : arbre
  61. ↑ Fain : foin
  62. ↑ Fuerre : paille, chaume mais aussi fourreau, dans cette rue on vend la couche et le fourreau qui va avec
  63. ↑ 63,0 et 63,1 Gart : garde, protège
  64. ↑ La corde de la potence
  65. ↑ Despondre : expiquer, exposer
  66. ↑ 66,0 et 66,1 Isnelement : rapidement
  67. ↑ Par m'ame : par mon âme
  68. ↑ 68,0, 68,1 et 68,2 Cuer : cœur
  69. ↑ Avec rapidité, rapidement
  70. ↑ Ensement : ainsi, de cette façon, tout comme, pareillement
  71. ↑ Trelis : treillis
  72. ↑ Piez beus : pieds raccourcis d'après Edgar Mareuse. Je penche plutôt pour le Fou à pieds bleus, oiseau marin
  73. ↑ Marinne : bord de mer, marée
  74. ↑ 74,0, 74,1, 74,2, 74,3 et 74,4 Homs, hons, hon : homme
  75. ↑ Se varie : s'enivre
  76. ↑ Achiez ovri : assez ouvert, sans doute dans le sens ici d'entrer dans la taverne qui est ouverte
  77. ↑ Oublayer, oublier, oubloier, oubloiier, oubloyer, oubleer, obloier : fabrique et vend des oublies, sorte de pâtisserie très mince et très cassante, à laquelle on donne la forme d'un cornet (Lar. mén. 1926), pâtissier en général
  78. ↑ Brayer, Braier : Ceinture qui maintient les braies
  79. ↑ Guillebert a braiés : littérallement pourrait donner un truc du genre Guillebert-à-la-braguette
  80. ↑ Fevre : forgeron
  81. ↑ Chengle : sangle, cingler
  82. ↑ Cois : cuisses ?
  83. ↑ Présence de flagellans ?
  84. ↑ Catherine Nicolas donne ceci : dans cette rue il n'est pas rare qu'on se fasse serrer le cou, ce qui semble plus cohérent
  85. ↑ Quiterne ou plutôt guiterne : instrument à cordes pincées, utilisé pour accompagner les voix. Les filles de de cette rue mal famée n'attiraient sans doute pas les mouches au son de la guiterne, il faut sans doute y trouver un sens figuré
  86. ↑ Voir s'il ne faut pas lire qui muset (jouer de la musette)...
  87. ↑ L'abbé Lebeuf donne « un homme qui m'eût fait une espèce de cornemuse », je penche plutôt pour un homme qui jouait une espèce de cornemuse
  88. ↑ Qui battent le pavé le long du chevet de l'église en quelques sortes
  89. ↑ 89,0 et 89,1 Départ : sépare
  90. ↑ 90,0 et 90,1 Gent : gentil, aimable, joli, beau
  91. ↑ Charnelment : Selon la chair, par union charnelle, sexuellement
  92. ↑ Des femmes qui s'unissent charnellement avec des hommes
  93. ↑ Ces dames ne sont sans doute plus toutes jeunes
  94. ↑ On trouve aussi vit dans certaines versions
  95. ↑ Con : mot grossier signifiant la nature de la femme (Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours - Auguste Scheler, 1861 (P.80))
  96. ↑ En gros ces dames ont tenu plus d'un vit en leur c..
  97. ↑ Avec ou sans les manières, n'importe comment
  98. ↑ Penne, panne : étoffe, manteau, tissu, fourrure (Fut crié parmy Paris que les ribauldes ne porteroient plus de sainctures d'argent, ne de collets renversez, ne pennes de gris en leurs robes. - Journal d'un bourgeois de Paris, an 1446, Michaud)
  99. ↑ Esterie : escroquerie - Edgar Mareuse donne historiée, chargée de dessins
  100. ↑ Erraument : promptement, en courant, avec impétuosité, aussitôt ...
  101. ↑ Alenas : petit poignard
  102. ↑ Poinson : poinçon, pointe
  103. ↑ Guillot n'est pas armé
  104. ↑ À mont : en haut
  105. ↑ À vau : en bas
  106. ↑ Lointier : éloigné
  107. ↑ Sanz faire nule eschaufourrée : sans faire aucune mauvaise rencontre
  108. ↑ D'esrer : d'errer, d'aller et venir
  109. ↑ Lire ce ne fut pas
  110. ↑ Lanier : paresseux
  111. ↑ Ciex : chez
  112. ↑ Guillot qui point d'eur bon n'as : Guillot qui n'a point de bonheur - Philologie Francaise ou dictionnaire etymologique, critique, historique ... Par Francois Joseph Noel,L ..... -J ..... -M ..... Carpentier (P.429)
  113. ↑ Ribaudise : débauche, paillardise, luxure
  114. ↑ Ne fu pas éthisi : n'est pas tombé en éthisie (ou étisie), maladie qui dessèche et consume le corps
  115. ↑ Mesnommer : mal nommer
  116. ↑ Postis : poterne, arcade ou portique
  117. ↑ Chapia, chapiau : chapeau
  118. ↑ Ruissel : ruisseau
  119. ↑ Trafarcier : vieux mot hors d'usage signifiant transpercer, employé dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien (Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours - Auguste Scheler, 1861 (P.349))
  120. ↑ Main à main : côte à côte (Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Frédéric Godefroy, 1880-1895)
  121. ↑ Compaigne : compagnonnage, compagnie
  122. ↑ Proier : prier
  123. ↑ Mucet : enfouir, ensevelir, enterrer
  124. ↑ Cet homme qui enterre une femme indique la présence d'un cimetière, sans doute le premier cimetière de l'église Saint-Eustache - Tableau Historique et Pittoresque de Paris Par J. B. de Saint-Victou (P.354)
  125. ↑ Ongles locus : ongles crasseux
  126. ↑ Pennes vaires : étoffes colorées, qu'on vendait dans la rue a Prouvoires
  127. ↑ 127,0 et 127,1 Sorte de poisson de mer
  128. ↑ Délivre : libre
  129. ↑ Preste : rapide
  130. ↑ e : au, du
  131. ↑ Sui : suivi
  132. ↑ Cil : celui
  133. ↑ 133,0 et 133,1 Trueve : trouve
  134. ↑ Lie : Ce qu'il y a de plus grossier dans quelque-chose
  135. ↑ Lobé : trompé, dupé ou moqué, ici fait référence aux tromperies liées au commerce du blé
  136. ↑ Se garder des Halles et de son gibet
  137. ↑ La bui : là je bu
  138. ↑ Frères meneurs : frères Mineurs
  139. ↑ Dont je ne suis pas fâché
  140. ↑ Dom Séquence était chefcier de Saint-Merri en 1283
  141. ↑ Le puits dit Puits d'Amour était situé carrefour de la Tour
  142. ↑ Sanz faire lonc conte : sans faire un long récit, une longue naration
  143. ↑ Surete : un peu sûr
  144. ↑ Rogue : dur, pénible
  145. ↑ Seil : seuil de porte
  146. ↑ Façon imagée de décrire la fréquentation de la rue
  147. ↑ Jengleeurs : médisant, railleur
  148. ↑ Que j'ai moult chier : cela m'en a coûté
  149. ↑ Qu'il ne nous meschiet : qu'il ne nous arrive pas malheur
  150. ↑ Desroy : détour
  151. ↑ Par asens, par assens : de ma propre volonté, consentement, accord
  152. ↑ Honestable : honorable
  153. ↑ Plenté : abondance, multitude, grande quantité
  154. ↑ Boé : boue, fange des rues et des chemins mais aussi état bas et abject
  155. ↑ Conroi : Façon que le corroyeur donne au cuir (Edgar Mareuse)
  156. ↑ Emplastre : employé dans un sens obscène pour désigner la nature de la femme (Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours - Auguste Scheler, 1861 (P.127))
  157. ↑ Esbatre : se livrer à un divertissement où l'on se donne du mouvement
  158. ↑ Mirencolie : mélancolie
  159. ↑ Henap : mesure et récipient
  160. ↑ Par abec : en commençant, en premier
  161. ↑ Ho : interjection, halte
  162. ↑ Hari : interjection d'encouragement, pour faire avancer
  163. ↑ Guillot n'a pas perdu la tête
  164. ↑ Biau : beau
  165. ↑ Varlet : jeune homme, en général de bonne origine
  166. ↑ Qui passe devant la porte de l'église Saint-Jean
  167. ↑ Norier : nourrir
  168. ↑ Tencheeur : querelleur
  169. ↑ Sedile qui habite dans cette rue y vend ses pois et ses fèves
  170. ↑ Ymes : cantiques, hymnes
  171. ↑ Destrecie : embarrassé, en détresse
  172. ↑ Qui se peigne ou qui s'ajuste
  173. ↑ Un pou : un peu
  174. ↑ Et au-desus d'iluec un pou : un peu plus haut
  175. ↑ Deniers : le denier est une unité monétaire
  176. ↑ Cors : le corps
  177. ↑ Soulacier : divertir, égayer, distraire
  178. ↑ Solacier : vieux mot hors d'usage signifiant se ré-jouir, employé dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien (Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours - Auguste Scheler, 1861 (P.334))
  179. ↑ Esjoï : joyeux
  180. ↑ Il manque ici un vers dans le manuscrit
  181. ↑ Fausse estrivière : île, éperon de terre
  182. ↑ Tencheresses : querelleuses
  183. ↑ O brai : à la pipée, ancien terme de chasse
  184. ↑ N'avoie sac ne poce : je n'avais ni sac ni poche
  185. ↑ Une ruelle ou une rue sans chef est une impasse ou un cul de sac, elle est fermée par le fond
  186. ↑ Le Dit des Rues de Paris, éd. et traduction, aux Éditions de Paris, 2012



Voies actuelles de Paris
1er • 2e • 3e • 4e • 5e • 6e • 7e • 8e • 9e • 10e • 11e • 12e • 13e • 14e • 15e • 16e • 17e • 18e • 19e • 20e • Voies du bois de Boulogne • Voies du bois de Vincennes • Voies limitrophes
Allée • Arcades • Autoroute • Avenue • Balcon • Belvédère • Boulevard • Carrefour • Chaussée • Chemin • Cité • Cour et Cours • Esplanade • Galerie • Grande avenue • Hameau • Impasse • Parvis • Passage • Passerelle • Patio • Péristyle • Piste • Place • Placette • Pont • Port • Porte • Promenade • Quai • Rond-point • Route • Rue • Ruelle • Sente • Sentier • Square • Terrasse • Villa • Voie • Voie sans type de voie
Voies historiques de Paris
Rues de Paris et de ses faubourgs entre 1760 et 1771 : A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T U V W Z • Rues de Paris avant l'an 1450 • Le Dit des rues de Paris ca 1300-1310
Barrières du mur des Fermiers généraux • Liste des voies créées sur les bastions de l'enceinte de Thiers • Liste de noms de lieux de Paris • Entrepôts de Bercy
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