Ferme de Montsouris : Différence entre versions

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La '''ferme de Montsouris''' est une ancienne ferme de Paris, située aux numéros 26 et 28 [[rue de la Tombe Issoire]], dans le 14{{e}} arrondissement de Paris.
 
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Il suffirait de recopier le paragraphe précédent en changeant quelques dates pour décrire la période 2003 à 2013<ref name="figaro2013">[http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/14/01002-20131114ARTFIG00613-la-derniere-ferme-de-paris-continue-de-semer-la-discorde.php La dernière ferme de Paris, dans le XIVème arrondissement, est au cœur d'un imbroglio immobilier et politique depuis près de douze ans, et auquel le Conseil de Paris tente de mettre fin]</ref>. On ajoutera juste que l'abbé Pierre est venu bénir le site, que les occupants sont expulsés par la préfecture de police et que le site est très dégradé après toutes ces années.
 
Il suffirait de recopier le paragraphe précédent en changeant quelques dates pour décrire la période 2003 à 2013<ref name="figaro2013">[http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/14/01002-20131114ARTFIG00613-la-derniere-ferme-de-paris-continue-de-semer-la-discorde.php La dernière ferme de Paris, dans le XIVème arrondissement, est au cœur d'un imbroglio immobilier et politique depuis près de douze ans, et auquel le Conseil de Paris tente de mettre fin]</ref>. On ajoutera juste que l'abbé Pierre est venu bénir le site, que les occupants sont expulsés par la préfecture de police et que le site est très dégradé après toutes ces années.
  
Un certain nombre de permis de démolir sont accordés au promoteur puisque sont démolis successivement deux bâtiments de l'ancienne ferme : la maison des vachers en 2011 et l'immeuble sur rue en 2013, la porte charretière protégé au Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris comme étant probablement « la dernière porte charretière d’une qualité et d’un volume équivalent qui subsiste dans l’arrondissement » avait été déposée en 2012 chez un artisan pour pouvoir être réparée et restaurée<ref>[http://www.lesjardinsmontsouris.com/visite-guidee Visite guidées sur le site du promoteur]</ref>.
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Un certain nombre de permis de démolir sont accordés au promoteur puisque sont démolis successivement deux bâtiments de l'ancienne ferme : la maison des vachers en 2011 et l'immeuble sur rue (numéro 28) en 2013, la porte charretière protégé au Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris comme étant probablement « la dernière porte charretière d’une qualité et d’un volume équivalent qui subsiste dans l’arrondissement » avait été déposée en 2012 chez un artisan pour pouvoir être réparée et restaurée<ref>[http://www.lesjardinsmontsouris.com/visite-guidee Visite guidées sur le site du promoteur]</ref>.
  
 
En 2013 la Ville de Paris décide de racheter une partie du terrain qui abrite la grange (seul vestige de la ferme<ref>[http://www.lesjardinsmontsouris.com/presentation-2 Présentation du site de la Tombe Issoire et de la ferme sur le site du promoteur]</ref>) et le Pavillon Troubadour côté Villa Saint-Jacques. Le projet d’acquisition a été voté le 4 novembre 2013 à 18 voix contre 12, lors du Conseil d’arrondissement présidé par M. Pascal Cherki, maire du 14ème, puis adopté au Conseil de Paris le 13 novembre.
 
En 2013 la Ville de Paris décide de racheter une partie du terrain qui abrite la grange (seul vestige de la ferme<ref>[http://www.lesjardinsmontsouris.com/presentation-2 Présentation du site de la Tombe Issoire et de la ferme sur le site du promoteur]</ref>) et le Pavillon Troubadour côté Villa Saint-Jacques. Le projet d’acquisition a été voté le 4 novembre 2013 à 18 voix contre 12, lors du Conseil d’arrondissement présidé par M. Pascal Cherki, maire du 14ème, puis adopté au Conseil de Paris le 13 novembre.

Version du 8 juin 2014 à 23:27

[[Fichier:|thumb||thumb|Ferme de Montsouris en 2011, avant enlèvement pour restauration de la porte charretière]]

Paris 14e arrondissement - 26 rue de la Tombe-Issoire - Ancienne ferme de Montsouris - façade arrière. Journées du patrimoine 15 et 16 septembre 2012
Paris 14e arrondissement - 26 rue de la Tombe-Issoire - Ancienne ferme de Montsouris - façade de la grange en fond de cour. Journées du patrimoine 15 et 16 septembre 2012
Paris 14e - Ferme de Montsouris - façade rue.JPG
Paris 14e arrondissement - 26 rue de la Tombe-Issoire - Ancienne ferme de Montsouris - façade rue. Journées du patrimoine 15 et 16 septembre 2012

La ferme de Montsouris est une ancienne ferme de Paris, située aux numéros 26 et 28 rue de la Tombe Issoire, dans le 14e arrondissement de Paris.

L'histoire de cette ancienne ferme depuis son achat par l'abbé Keller au début du XIXe siècle impose de s'intéresser aussi au numéros 26 et 28 rue de la Tombe Issoire et aux numéros 15 et 17 de la villa Saint-Jacques, et son pavillon Troubadour, mitoyens de la ferme et également achetés par l'abbé Keller.

Petit historique de la ferme

Sur le plan de Jaillot de 1762 ou sur le plan de Deharme de 1763 on a à cet emplacement le moulin de Ficherolles qui deviendra une ferme, dite à la campagne. Cette ferme est achetée au XIXe siècle par Louis-Auguste Hébert et Félicité Levée qui la transforment en ferme de ville, en laiterie plus précisement.

Cette ferme était constituée de la laiterie, qui sera détruite dans les années 50, de la maison des vachers, détruite en 2011, de l'immeuble sur rue, détruit en 2013, avec sa porte charretière, mise de côté, et de l'étable dite actuellement la grange, achetée par la ville de Paris en 2013.

Le pavillon Troubadour de la villa Saint-Jacques

Le pavillon dit Troubadour de la villa Saint-Jacques, acheté par la ville de Paris en 2013, est un petit pavillon d’habitation de style « troubadour », situé entre deux jardins. Il est en très mauvais état.

Abbé Keller

L'abbé Keller, à l'origine de la Cité du Souvenir‎, achète la ferme de Montsouris, 26-28 rue de la Tombe Issoire. Il fonde la Fondation « Les berceaux du souvenir », reconnue d'utilité publique en 1934, fondation qui obtient en 1953, devenue majoritaire dans la Société Immobilière du Lion de Belfort, de développer au 26-28 rue de la Tombe Issoire et au 15-17 villa Saint-Jacques, acquis en 1942, des logements pour des personnes de condition modeste et les activités du Centre d'œuvres la jeunesse dans la ferme.

En 1984 l'abbé Keller cède la présidence de la Fondation au père Gervaise, curé de Saint-Pierre de Montrouge, à la condition que la vocation sociale de la Fondation soit respectée et en 1986 l'abbé Keller décède.

Le Lion de Belfort (SI puis SCI)

Un premier permis de construire est accordé en 1988 puis annulé pour des raisons techniques en 1989, un nouveau permis de construire est accordé en 1990, plusieurs demandes de permis de démolir sont faites la même année, en 1991 une demande de permis de construire modifiant celui de 1990 est déposé, le permis de 1990 est prorogé en 1992, une partie des permis de démolir sont acceptés, d'autres sont refusés (manque des pièces au dossier), la demande de 1991 modifiant celle de 1990 est refusée par la ville de Paris en 1992, une partie de la carrière souterraine du chemin de Port-Mahon et du sol des parcelles correspondantes situées 26, 28 et 30 rue de la Tombe Issoire, ainsi que 15 et 17, villa Saint-Jacques sont classés aux monuments historiques en 1994[1], les locaux sont réquisitionnés sous le contrôle d'Emmaüs pour du logement d'urgence de 1996 à 2000, nouvelles demandes de permis de construire et de démolir en 2000, en 2001 demande de permis de construire modifiant celui de 2000, avis défavorable de la Mairie et avis favorable de la Direction régionale des Affaires culturelles, occupation des locaux par des familles sans logements en 2002, toujours en 2002 le Tribunal de Grande Instance ordonne l’expulsion des occupants, dépôt d'une déclaration d’intention d’aliéner, la ville de Paris ne préempte pas, vente de la parcelle à un promoteur immobilier, la Soferim en 2003.

Soferim

Il suffirait de recopier le paragraphe précédent en changeant quelques dates pour décrire la période 2003 à 2013[2]. On ajoutera juste que l'abbé Pierre est venu bénir le site, que les occupants sont expulsés par la préfecture de police et que le site est très dégradé après toutes ces années.

Un certain nombre de permis de démolir sont accordés au promoteur puisque sont démolis successivement deux bâtiments de l'ancienne ferme : la maison des vachers en 2011 et l'immeuble sur rue (numéro 28) en 2013, la porte charretière protégé au Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris comme étant probablement « la dernière porte charretière d’une qualité et d’un volume équivalent qui subsiste dans l’arrondissement » avait été déposée en 2012 chez un artisan pour pouvoir être réparée et restaurée[3].

En 2013 la Ville de Paris décide de racheter une partie du terrain qui abrite la grange (seul vestige de la ferme[4]) et le Pavillon Troubadour côté Villa Saint-Jacques. Le projet d’acquisition a été voté le 4 novembre 2013 à 18 voix contre 12, lors du Conseil d’arrondissement présidé par M. Pascal Cherki, maire du 14ème, puis adopté au Conseil de Paris le 13 novembre.

Le sous-sol

Comme vu plus haut une partie de la carrière souterraine du chemin de Port-Mahon et du sol des parcelles correspondantes situées 26, 28 et 30 rue de la Tombe Issoire, ainsi que 15 et 17, villa Saint-Jacques sont classés aux monuments historiques en 1994[1]. Les galeries de cette carrière mènent à des sculptures réalisées dans les Catacombes par un ouvrier carrier, Antoine Décure, et représentant Port Mahon sur l'île de Minorque. En 1998 le Conseil d'État a confirmé ce classement en précisant « que la carrière souterraine de Port-Mahon datant du XIVe siècle est la seule véritablement attestée de cette époque sous Paris et qu'elle présente un panorama complet de l'exploitation de la pierre à la fin du Moyen Age, du fait de son caractère intact »[5].

Des fouilles archéologiques, réalisées en 1992, ont révélé la présence d’un aqueduc sous ces mêmes parcelles, je ne sais s'il s'agit de l'aqueduc gallo-romain dit aussi de Lutèce ou de l'aqueduc Médicis, mais on est ici en plein dans les eaux d'Arcueil et de Cachan, pour l'Institut National de Recherches Archéologiques (INRAP), sur une source du promoteur[6], « ceci ne présente aucun caractère déterminant pour l’histoire de Paris. Visible dans la ZAC Alésia-Montsouris, cet aqueduc se retrouve à de nombreux endroits dans la capitale, dans la mesure où il aurait servi, par le passé, à alimenter les thermes de Cluny et les nombreuses autres fontaines du Paris gallo-romain ». Toujours suivant la même source l'INRAP a conclu qu’il n’était pas nécessaire de procéder à des fouilles archéologiques complémentaires.

En ce qui concerne la ZAC Alésia-Montsouris des vestiges de l'aqueduc de Lutèce (époque gallo-romaine) et de l'aqueduc Médicis (XVIIe siècle) on bien été trouvé, le regard de l'aqueduc Médicis située rue de l'Empereur Valentinien, regard 23 dit regard de la ferme de la Santé, recouvert de remblais lors de la construction des ateliers du chemin de fer de Sceaux, dégagé en 1996 par les travaux de la ZAC Alésia-Montsouris, puis démoli par les mêmes travaux de la ZAC Alésia-Montsouris et finalement remplacé par une copie du regard 25 suite à la mobilisation d'associations et de riverains, est une reconstitution.

Collectif de Port Mahon et de la Ferme Montsouris

Depuis mai 2002 le Collectif de Port Mahon et de la Ferme Montsouris, qui regroupe de nombreuses associations, défend le site de la ferme de Montsouris, du 26 et 28 rue de la Tombe Issoire et du 15 et 17 de la villa Saint-Jacques, les associations membres sont : Abimes, ADES, ADRA (association de Défense de la rue des Artistes), ASEPS (Association pour la Sauvegarde et l'Etude du Patrimoine Souterrain), ASPAG (Association de Sauvegarde du Patrimoine Archéologique et Glyptographique), Association de Voisinage du 26, Association pour la défense de la Villa Saint Jacques, COSIF (Comité Spéléologique d'Ile-de-France), EEGC (Etude et Exploration des Gouffres et Carrières), Fédération Française de Spéléo, Festival Spéléo, GSP CCDF (Groupe Spéléologique et Archéologique du Camping Club De France), L’Ameute, association des anciens scouts de l’Abbé Keller, Montparnasse 2000, Musée de la Mémoire des Murs et d'Archéologie (Musée Serge Ramond), OCRA (Organisation pour la Connaissance et la Restauration d’Au-dessoubs-terre), Paris Historique, PICAR (Institut de Sauvegarde et de Réhabilitation du Patrimoine Industriel des Carrières), Rempart Ile de France, SEADACC, Société Historique et Archéologique du 14e, SOS Paris, Spéléo-Club de Paris, Urbanisme et Démocratie

Voir aussi

  • Cités de Paris
  • [http://www.lesjardinsmontsouris.com/ Site les Jardins Montsouris du promoteur]
  • [http://collectifportmahon.blogspirit.com/ Collectif de Port-Mahon et de la Ferme de Montsouris]

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00133020 « Notice no PA00133020 », base Mérimée, ministère français de la Culture]
  2. [http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/14/01002-20131114ARTFIG00613-la-derniere-ferme-de-paris-continue-de-semer-la-discorde.php La dernière ferme de Paris, dans le XIVème arrondissement, est au cœur d'un imbroglio immobilier et politique depuis près de douze ans, et auquel le Conseil de Paris tente de mettre fin]
  3. [http://www.lesjardinsmontsouris.com/visite-guidee Visite guidées sur le site du promoteur]
  4. [http://www.lesjardinsmontsouris.com/presentation-2 Présentation du site de la Tombe Issoire et de la ferme sur le site du promoteur]
  5. Séance du 25 février 1998 du Conseil d'Etat.
  6. [http://www.lesjardinsmontsouris.com/les-jardins-montsouris Vos questions, nos réponses sur le site du promoteur]